Non, ce ne sont pas les soeurs Dalton, mais les soeurs Battini ! De droite à gauche : Antoinette, Angèle, Julie, et Marie-Dominique.
Dommage ! Elle a été la seule "source" d'eau potable pendant longtemps.
De droite à gauche, au premier rang, Antoine-Dominique, Angèle, Alexis, Julie. Au deuxième rang, Marie-Dominique, Antoinette et Sauveur, que le photographe a bien involontairement mal cadré. Il se trouve en portrait juste au-dessus. Chacun reconnaîtra les siens. Sauf peut-être pour le petit garçon qu'Angèle tient entre ses mains : qui aurait reconnu Hyacinthe Battini ? Il faut dire que la photo date de 1934 !
Sauveur
Et puisque nous sommes dans la spiritualité, voici un des quelques poèmes qu'écrivit Jean Cacciaguerra, qui habitait "place de l'église"! où demeurent d'ailleurs ses enfants et petits-enfants quand ils reviennent au village.

 

Cumuna Alegra

 

Ci ne staremu a l'ascosu;

Trionfinu le timpeste,

E burrasche, lu marosu

A stirpà plani e fureste !

Guvernu pruvede a tuttu:

Ci ha da mantene e da veste.

 

A noi vene una furtuna,

Credu più nulla un ci manchi;

Accurdati a la cummuna

Più d'uttanta mila franchi

Pa' sparte a l'agricultori

Pe’ a ruvina d'i so' stanti.

 

Or s'aspetta cun pacienza

A fà la ripartizione,

Ma vegu la diffarenza

Digià fatt’a le persone.

A noi altri mischinelli

Ci tuccarà l’arghizzone.

 

Noi ch'emu tantu suffertu

Sinu a punti di cripà,

Avà restu meszu certu

Chi nulle ci tuccarà

Pa' le perdile vinute

Di roba e pruprietà.

 

Stemu alegri, agricultori,

 

Aghiu intesu une vuciata,

Chi la crede più o menu:

L'indannità serà data

A quel' ch'unn'hanu tarrenu.

Si parla di somme grosse,

D'un numaru for' di frenu.

 

Possite cu i nostri stanti

Empie le vostre burselle,

Ingrassà li vostri fianchi,

Cullà a tuccà le stelle,

Eppoi acquistà tarreni

Par dutà e vostre zitelle.

 

Ma nun c'impedite micca

À noi altri agricultori

Di chiamabbi jente ricca,

Razza nobile, signori.

Arrizzate le furtune,

Grazie a li nostri sudorai !

 

In la cummuna d'Osani

Si' vede sta maraviglia.

A chi l'occhiu, a chi le mani,

Solu par qualchi famiglia.

L'agricultore lu stanta,

E lu ladru lu si piglia.

 

Vi lasciu, li me' cumpagni,

Tutti li me' cuntratelli.

Cissemu li nostri lagni,

Glovani, vecchi e zitelli.

Evviva I surpa-guadagni

lmpustali a i punticelli !

 

U Curzacciu.

Tutti pieni di speranza;

Cumencianu li favori

A pioveci in abbundanza.

Curaggiu, forza e salute,

Chi semu in la migiliuranza !

 

Travagliemu cun primura,

Tutt'attenti e di bon core;

Occupemuci in cultura

Di la pianta cu lu flore;

Saremu ricumpinsati

Di tutt'u nostru sudore.

 

Ogn'indirizzu si presta,

Semu in la più bella strada;

Un timemu la timpesia

Par distrugge planta e biada:

Tuccaremu li dinari,

Da manià çu la pala.

 

Luntanu l'inquietazione

Si tutti] và in ruvina;

Un femu più attinzione

Pe' e spesa di l'istatina,

Chi tuccaremu l'argentu

Par cumprà granu e farina.

La charmante petite église du village et quelques-uns des vitraux, ou quand le lieu de prière et d’expression de la foi est aussi un lieu de l’art.
L'église St Jean, la première, se situait à l'endroit de "l'ancien cimetierre". L'église actuelle sera construite en 1862, et ses vitraux superbement refaits bénévolement par Marie-Dominique, la fille de Rita et d'Antoine-Dominique Cacciaguerra. Elle avait de qui tenir puisque son grand-père, Jean Cacciaguerra, était déjà poète !
Il a été indispensable pendant bien longtemps.

Les habitants de Curzo, en remontant aussi loin que le permet la mémoire de ceux qui ont bien voulu me confier leurs souvenirs, étaient principalement des agriculteurs qui cultivaient le blé, l'orge, la vigne et ....leurs jardins. Ils élevaient aussi vaches, cochons, chèvres, poules. Tout le monde avait un âne, voire deux.

Il y avait aussi divers corps de métiers : un forgeron, un menuisier, un maçon, un transporteur avec une camionnette, et cinq bergers, et même des artistes, comme nous le verrons plus loin.

Le nombre d'habitants en 1892 était de 282 !

La mise en service du réseau électrique, bien que le tracé fut commencé en 1932, ne sera effective qu'en 1955, plus exactement le 14 juin à 12 heures !

Ah ! Les bonnes bastelles dans le four "des Battini "